Né en 1959 (BE / US) vit et travaille à Bruxelles. 


Pascal Demeester est bruxellois. Après ses études à l’E.R.G. et quelques années de création et de travail photographique, Pascal Demeester passera plus de vingt années entre New-York et Los Angeles en passant par Paris, et Bruxelles qu’il rejoindra définitivement en 2019 avec son épouse, l’artiste japonaise Keiko Hamaguchi. Ce retour aux sources va en provoquer un autre. Celui du questionnement sur l’identité artistique avant la culture. Qui étais-je avant l’école, les livres, les musées et ses chocs esthétiques?


S’immerger dans un espace où se reconstruit une vie de mouvement. Ramener des lieux les boîtes d’archives, les tendres accessoires à nos vies, les outils de création. Tout est enfin retrouvé. L’espace est grand et lumineux. Le calme y est valeur première. Le travail peut recommencer. Les tables, les chaises, les pots et pinceaux, les crayons et gommes sont disposées.


Prendre un papier mais pas n’importe lequel. Du papier à grains. Pour que mes envies de formes y prennent corps. Puis le crayon parce que c’est par là que je débute dit l’artiste. Une seule certitude muée en désir absolu existait, celle de dessiner des formes sculpturales et dont la genèse venait du trait. Un seul trait qui déambule sur le papier et qui se fera de plus en plus libre. Une sorte de danse d’émotions dont le crayon est la barre de navigation et dont surgit un brouillon de formes toutes riches d’informations. Tout est instinctif, véritable transe parce que la pensée est laissée de côté. C’est aux yeux fermés que naissent les formes et c’est à la lumière que surgit l’intériorité.


Après les formes, il y a l’ombre et la lumière. Pascal D. crée une lumière imaginaire ou utilise la lumière réelle. Aucun jeu avec elle, parce qu’il n’y a qu’un soleil. Parce qu’il n’y a qu’une seule à la fois. Sans doute le seul point commun avec son travail de photographie, les ombres apparaissent et se font naturellement.


Quant aux couleurs, elles se sont imposées avec le changement de format. Quittant ses codes esthétiques, l’artiste a eu besoin de «catastrophes». Faire un choix de couleurs qui le provoquait dans ses certitudes esthétiques. La catastrophe éprouvée à un moment pousse Demeester a interroger les couleurs. Surpasser les certitudes provoque à chaque dessin un sentiment de liberté qui fait qu’il se sent emporté et qu’à un moment cela fonctionne.


La complexité et la densité de certains dessins nous renvoient à un besoin de lecture calme et lent même si parfois au premier regard des formes se révèlent et peuvent être interprétées ou devenir figuratives pour certains. De la danse, des enchevêtrements foeteaux, des corps et des culs, tout y est rondeur et cellule. Tout y est mouvement et vie. Ce travail ne serait-il pas une première réponse à la question du retour aux sources avant la culture tant desiré de l’artiste?



IS.


Pascal Demeester donne à voir des œuvres plurielles, telles des photographies, argentiques en noir et blanc et en couleurs. Celui-ci s’exprime également par la gravure , la peinture, la sculpture, la vidéo et par des images générées par des caméras photos-numériques. 



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